mercredi 21 août 2013

LES CONTRAINTES DE L’HÉLICICULTURE : les << VIEUX HÉLICICULTEURS >> vous parlent





LES CONTRAINTES DE L’HÉLICICULTURE  :

Les <<vieux héliciculteurs>>   vous parlent :





L'héliciculture n'est pas un plaisanterie, comme beaucoup le pensent !!!  c'est un vrai métier, qui fait parti intégrante de l'agriculture avec les mêmes problèmes que les agriculteurs traditionnels   vignes, céréaliers,   bovins,   ovins    caprins    porcins,   équins     etc ... héliciculteurs, tous, nous avons les mêmes problèmes  de climats, de production , d'import ..... par contre, l'héliciculture n'est pas reconnue. Jamais on ne sait ou nous classer et nous sommes encore loin de tout savoir sur l'escargot !! très loin .......
Dans ce métier, toutes les recherches ont été arrêtées en 2006.


Après 22 ans de travail dans cette profession, nous n'avons encore rien de concret sur un processus, simplement un recul de toutes ces années qui fait que nous pouvons tirer des conclusions pour sortir d'une situation ......


Juste une question      pour comprendre la situation des héliciculteurs :

que ferait  un éleveur de bovins si on lui disait 

au début de l'année vous avez 100 bovins, Monsieur, à la fin de l'année vous n'en aurez plus que 50 à vendre, le reste sera mort !!!!

c'est cela l'héliciculture. 

Vous faîtes un prévisionnel et vous planifiez d'acheter 400 000 naissains en début de saison, il faut accepter et savoir que à la fin de la saison vous ne récolterez que 200 000  à  250 000 escargots ??

Ne vous lancez jamais dans l'escargot en pensant que c’est un métier facile ..... il est dur, comme les autres métiers agricole et mérite autant de respect ....

Ne vous lancez jamais dans l'escargot sur des articles fabuleux qui vous promettent monts et merveilles ......  non .... gagner de l'argent à rien faire ......  çà se saurait .....

Ne vous lancez jamais dans l'escargot sans avoir eu une solide formation et dîtes vous bien que actuellement, ceux qui connaissent le mieux le métier, ce sont les vieux héliciculteurs, ceux qui peuvent vous apportez des exemples sur les années passées dans ce métier par ce que il ont vécus maintes situations qu'il a fallu solutionner, seul ..... tout seul .....



  Voici ce qui est arrivé à l'un de nos collègues, il faut le savoir :


Monsieur XXXXXXX, est l'unique héliciculteur de XXXXXXX encore en activité. Installé depuis 2001 à XXXXXXX  entre XXXXXXX et XXXXXX , il n'est pas certain de continuer après une année «néfaste». Le printemps très sec a augmenté la mortalité de son cheptel, a retardé la croissance des survivants et anéanti la saison des amours.

«C'est une activité fragile et peu rentable, et on est victimes d'une féroce concurrence du Maroc, d'Espagne, des Pays de l'Est et maintenant d'Amérique latine. La cagouille que vous achetez au supermarché ne vient pas de France. Même sur les marchés, c'est de plus en plus rare... », souligne l'éleveur qui a perdu ses deux seuls collègues  ces dernières années. A XXXXX, un couple a préféré partir gérer des chambres d'hôtes à XXXXXXXX, tandis qu'un héliciculteur du XXXXXXXX est parti à la retraite sans trouver de successeur.

XXXXXXXXXXXXX est un peu résigné devant son «parc», une grande serre plantée d'herbes et de fleurs où, à la faveur d'un été aussi pluvieux que le printemps fut sec, des centaines de petits mollusques agitent des antennes dans tous les sens: «Quelle drôle d'ironie ! C'est maintenant à l'heure où on les consomme d'habitude, au moment des vendanges, qu'ils sortent le bout du nez. Pas certain qu'ils passent l'hiver ceux-là...»

Lui-même se demande si son élevage, la Cagouille  - va passer le prochain printemps. «Je me pose beaucoup de questions: continuer les escargots, me diversifier, faire du maraîchage bio, vendre des produits transformés ?... On verra.»

Pourtant quand on frotte un peu, la coquille du berger des cagouilles se fend très vite. "Evidemment que je les aime, ces petites bêtes à cornes"

«Des cures de cagouilles aux drôles souffreteux»

Une fois lancé, ce natif de XXXXXX ne s'arrête plus. «D'un point de vue nutritif, c'est gavé de protéines et très peu gras. C'est idéal pour le régime Dukan», se marre l'éleveur qui glisse un conseil aux amateurs : «Faut éviter de trop les faire dégorger parce que la bave, elle, est carrément miraculeuse. On en fait des médicaments d'ailleurs. C'est un excellent cicatrisant à passer directement sur les plaies, et ça aide les bronchiteux et les asthmatiques. Nos anciens faisaient faire des cures de cagouilles aux drôles souffreteux...»

XXXXXXXXXXXXX s'est lancé après avoir lu un article sur l'élevage d'escargots alors qu'il envisageait d'ouvrir des chambres d'hôtes pour profiter du pécule d'un plan social. Il veut s'accrocher et se laisse encore quelques semaines pour décider de raccrocher ou pas : «On a aucune aide financière à espérer. Pourtant en France, 95 % des escargots sont importés... Il y a de la place à prendre. Et puis la cagouille est de plus en plus rare dans la nature. ça serait dommage qu'on ne puisse plus en consommer des vraies, de chez nous, au pays de la cagouille.»

Le dernier mot des vieux héliciculteurs :

Juste un message car aujourd'hui beaucoup de personnes aux chômage, beaucoup de personnes qui veulent faire un complément financier ..... se lancent sans savoir, pensant que c'est un métier facile, sans contraintes.  Des articles, des vidéos passent en boucle pratiquement et vantent la bave, le soit disant caviar d'escargots que l'on ne doit d'ailleurs pas appeler caviar : interdit !!  ce sont des œufs d'escargots, des perles de gris etc ... et ce sont des niches  avec lesquelles en France vous ne ferait pas votre vie, vous ne gagnerez pas un salaire. Renseignez vous avant de vous lancez, ne dépensez pas votre énergie, votre argent ...... soyez prudents, renseignez vous ......      21 août 2013